« La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu’externe qu’il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital. »
André Gorz, "Le travail dans la sortie du capitalisme" alias "La (…)
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Dossier
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La sortie du capitalisme a bien commencé
20 novembre 2009, par Yann Moulier-Boutang -
Transformation/révolution/transition revisitées au tranchant de l’écologie politique
20 novembre 2009, par Yann Moulier-BoutangNous avons pris l’habitude de penser la révolution comme un mouvement bref, violent, éphémère, avec son mouvement de balancier, d’abord vers la gauche extrême, puis retournant vers la droite pour se stabiliser (comme par exemple les révolutions anglaises, françaises, russe et chinoise). Tout le problème pour les uns étant d’arrêter le mouvement du pendule, pour les autres de le relancer. Ces mouvements constitueraient les réajustements nécessaires pour changer (…)
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La crise de l’immatériel, la production entre pairs (P2P) et l’économie éthique à venir
20 novembre 2009, par Michel Bauwens« Une forme civilisée de la sortie du capitalisme, en revanche, n’est que très rarement envisagée. L’évocation de la catastrophe climatique qui menace conduit généralement à envisager un nécessaire "changement de mentalité", mais la nature de ce changement, ses conditions de possibilité, les obstacles à écarter semblent défier l’imagination. Envisager une autre économie, d’autres rapports sociaux, d’autres modes et moyens de production et modes de vie passe (…)
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Pour une science écologique
20 novembre 2009, par Marc Robert« Les connaissances, qui permettent de penser ce qui ne peut être intuitivement compris, complètent, corrigent et prolongent-elles les savoirs vécus, en élargissent-elles la portée et l’horizon, cherchent-elles à être accessibles et assimilables par tous ? Leur développement celui des sciences - se laisse-t-il guider et orienter par les besoins, les désirs, les aspirations issus du monde vécu ? S’articule-t-il avec les savoirs dans un souci de synergie ou les disqualifie-t-il (…)
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L’après consumérisme
20 novembre 2009, par Anita Rozenholc, Emmanuel Dessendier« Dans un premier temps, l’informatisation a eu pour but de réduire les coûts de production. Pour éviter que cette réduction des coûts entraîne une baisse correspondante du prix des marchandises, il fallait, dans toute la mesure du possible, soustraire celles-ci aux lois du marché. Cette soustraction consiste à conférer aux marchandises des qualités incomparables grâce auxquelles elles paraissent sans équivalent et cessent par conséquent d’apparaître comme de simples (…)
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Autoproduction et numérique
20 novembre 2009, par Daniel Kaplan, Rémi SussanBien avant que cela ne soit devenu réalisable, André Gorz a donné une importance qu’on pouvait trouver démesurée à la possibilité de produire ses propres objets grâce à des ateliers numériques comme une des voies de sortie de la production industrielle et de la consommation passive. Nous donnons ici quelques extraits de comptes-rendus récents d’InternetActu montrant qu’on s’en approche avec toutes sortes d’expériences.
Les enjeux de la fabrication (…) -
Quartiers populaires et écologie
20 novembre 2009, par Elise Lowy« Comment ne pas voir que le ressort principal de la croissance réside dans cette fuite en avant généralisée que stimule une inégalité délibérément entretenue : dans ce que Ivan Illich appelle "la modernisation de la pauvreté" ? "Dès que la masse peut espérer accéder à ce qui était jusque-là un privilège de l’élite, ce privilège (le bac, la voiture, le téléviseur) est dévalorisé par là même, le seuil de la pauvreté est haussé d’un cran, de nouveaux privilèges sont créés dont la (…)
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Changer de système de production
20 novembre 2009, par Jean Zin« Il est important de montrer que la possibilité d’un au-delà de la société capitaliste est inscrite dans l’évolution de celle-ci. Il faut montrer qu’une chose est possible pour qu’elle le devienne. C’est dans cet esprit que j’ébaucherai maintenant cet "ensemble de politiques" auquel j’ai fait allusion. Chacune d’elle est désirable en elle-même mais ne prend son sens qu’accompagnée et soutenue par les autres. Chacune existe déjà en (…)
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Quelle transformation écologique de l’économie ?
20 novembre 2009, par Jérôme Gleizes« Par l’ampleur et la portée des mutations qu’elle introduit, la crise présente est comparable à la première révolution industrielle : nos sociétés sont disloquées par l’agonie d’un ordre qui longtemps encore peut survivre à sa propre mort en nous ensevellissant sous ses appareils inertes. La pesanteur du réel nous entraîne vers un capitalisme mort vivant où production et contrôle social, appareil de production et appareil de contrôle se confondent et où une (…)
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Quelques principes d’organisation pour une gouvernance bioéconomique
20 novembre 2009, par René Passet"Quel chemin nous avons fait l’un vers l’autre", écrivait il y a peu André Gorz à René Passet. La question du vivant était l’un de leurs lieux de convergence. René Passet dédie ici ces quelques réflexions en témoignage de son admiration et de son respect pour André Gorz.
L’orthodoxie néolibérale régnante depuis les années 1980 vient de trébucher sur la crise des "subprimes", née de ses contradictions internes. Mais, comme l’écrit Thomas Kuhn, un paradigme (…)