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Parution du n° 49 - Luttes écologistes, une perspective mondiale II
samedi 26 septembre 2020, par
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Comme promis dans notre précédent numéro – qui mettait en lumière quelques-uns des mouvements et actes de résistance qui fleurissent à travers la planète sous l’angle d’un tropisme écologiste, assumé ou non –, voici une suite qui a pour ambition d’explorer de par le monde d’autres expériences de luttes écologistes ainsi que des problématiques qui, pour ne pas être strictement reconductibles à ces luttes, ne constituent pas moins des mobilisations et des perspectives qui aident à penser un projet politique et social de l’écologie à un niveau mondial.
Notre ambition a été freinée par les contraintes de la crise sanitaire de la Covid-19 qui nous a obligés à réduire la voilure de cette livraison. Les défections laissent à l’Amérique latine la part du lion avec des articles consacrés à des luttes socio-environnementales, en particulier au Brésil, et à une initiative écologiste exemplaire qu’avait promue en Équateur le Président Rafael Correa au début de son mandat en 2007. L’Amérique du Nord a sa place avec un article d’actualité qui aborde la difficile convergence entre les récentes mobilisations pour le climat et les récurrentes luttes des peuples autochtones contre l’extractivisme qui sévit au Canada comme aux États-Unis. Ce dernier fléau est aussi le lot de l’Afrique sur lequel revient un observateur engagé qui passe en revue certaines situations dramatiques, comme dans le delta du fleuve Niger, au Nigeria, où la santé des populations est durablement affectée.
Nous revenons aussi sur le mouvement des Gilets jaunes en France avec un article critique qui en appelle aux catégories spinoziennes.
Enfin, dans la section « Intermondes », des interventions plus transversales partent d’un point de vue à la fois situé à différentes échelles et selon différents prismes : condition africaine, luttes au Rojava syrien, avènement de l’Internet et écoféminisme socialiste. Ces angles d’attaque ne manquent pas d’être tissés par une réflexion globale portée par des concepts enrichissants et parfois originaux qu’on gagnera à découvrir – respectivement, « défrontiérisation » et « brutalisme » ; « municipalisme libertaire » et « communs » ; « nomadisme numérique » et « individualisme coopératif » ; « forces de reproduction » et « protection de la Terre ».
Toutes ces luttes et perspectives n’ont pas perdu en légitimité suite à la pandémie qui a frappé le monde en cette année 2020. Bien au contraire, elles prennent toutes leurs dimensions à la lumière de cet épisode sanitaire. Car celui-ci amène un éclairage particulier quant à l’impossibilité à laquelle nous sommes désormais confronté de pouvoir régler le moindre problème politique , à un quelconque endroit de la Terre, sans considérer la globalité et l’interconnexion du monde et de ses enjeux politiques, comme le souligne l’article qui clôt ce tour d’horizon.
Une nécessité qui illustre les aspects réactionnaire et illusoire des dynamiques souverainistes qui pullulent à l’échelle mondiale et plaide, a fortiori, pour l’écologie politique comme horizon planétaire des luttes. Une nécessité qui nous permettra peut-être de répondre intelligemment, à hauteur des défis, au discours de Greta Thunberg qui ouvre ce dossier.
La rédaction