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Nucléaire insoutenable

octobre 2002, par Antoine Bonduelle

"Le nucléaire n’est pas soutenable à long terme et n’a donc pas sa place
dans la négociation de Rio". Antoine Bonduelle, ancien président du Réseau
Action Climats -France, présente ce débat agité, d’abord pour la France,
ensuite pour le développement des pays du Sud.

Insoutenable, le nucléaire. Ne pas léguer aux générations suivantes des
dangers et des coûts supplémentaires, cela s’applique de façon évidente à
cette forme d’énergie. Gestion des déchets, conséquences industrielles et
politiques, voire géopolitiques, s’il y a un consensus fort chez les
écologistes, c’est bien ce refus du nucléaire. Pour eux, la bifurcation
nécessaire vers les énergies renouvelables (les "Energies de la Paix" selon
le mot de Philippe Chartier, alors Directeur des Recherches à l’ADEME) se
fait par opposition à la société du pétrole, mais aussi à un avenir
nucléaire, vu comme la continuation d’une politique de croissance sans
limites par les pays du Nord, au risque de la guerre.

Cependant, contrairement au public français dans sa grande majorité [1], de
nombreux décideurs de notre pays "croient" encore au nucléaire.
L’expérience de l’industrialisation de cette énergie, le passé de l’après-
guerre marqué de scientisme, le contexte de l’entreprise nationale
Electricité de France et l’absence à ce jour de crise grave sur les parcs
nucléaires de l’Ouest européen expliquent ce contexte très spécifique [2].
Chez nos dirigeants, on a pu observer régulièrement des attitudes parfois
incroyables en faveur de cette énergie. Mais cet activisme forcené a lieu
en coulisse. Jacques Chirac ne mentionne pas le nucléaire dans ses discours
brillants de La Haye ou de Johannesburg sur l’écologie, l’avenir des
humains, etc. Mais dans l’heure suivante, il dit hors micro aux
journalistes qu’il est pour "une relance immédiate du nucléaire". Au Sommet
de la Terre 2002, ses diplomates s’agitent pour que le nucléaire ne soit
pas exclu des déclarations finales ? en vain. Lorsque la ministre Bachelot
défend mordicus le nucléaire, elle reçoit une volée de bois vert de la
presse et aucun politique n’ose la défendre. Même si le soutien au
nucléaire est une position partagée chez les décideurs, une telle opinion
reste difficilement défendable.

Face à une opinion hostile, le nucléaire est donc une matière délicate pour
les politiques français. Les personnalités publiques positionnées au centre
droit sur le sujet de l’écologie sont prudentes, comme Corinne Lepage ou
Nicolas Hulot, que l’on entend sur les questions de transparence ou de
démocratie, mais qui ont eu l’intelligence de ne jamais s’admettre pro-
nucléaires en public. Même le refus sec de Lionel Jospin de discuter de la
sortie du nucléaire lui aurait coûté cher [3]. À l’inverse, une conversion
pro-nucléaire ne peut suffire à tirer un politicien du néant (e. g. Brice
Lalonde). Enfin, le lien trop appuyé avec les industriels du nucléaire est
un peu dangereux pour une carrière, à l’exemple de Dominique Strauss-Kahn
 [4], qui restera plus marqué par ses liaisons atomiques que par ses autres
"affaires", désormais terminées.

Nucléaire et Climats

Les ONG mondiales unanimes sont opposées à l’inclusion du nucléaire dans
les mécanismes de Kyoto et ailleurs [5]. Leurs documents montrent que les
réductions d’émission apportées par le nucléaire ne sont pas à l’échelle du
problème des climats, que cette énergie est trop chère ou trop dangereuse
 [6], et elles ont réussi à convaincre la majorité des Etats de l’ONU. Pour
l’anecdote, on pourra s’amuser de l’échec des envoyés du Ministère de
l’Industrie et de diplomates français sur cette question. Au sommet de La
Haye, près d’une dizaine de représentants de l’Etat n’étaient là que pour
satisfaire l’obsession pro-nucléaire des dirigeants de la cohabitation.
Heureusement, leur méconnaissance du reste du contexte les a fait perdre.
Les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud ont refusé la prise en compte du
nucléaire dans le "Mécanisme de Développement Propre" (MDP), avec comme
principal argument que le nucléaire n’aurait bénéficié qu’à quelques pays
d’Asie. De leur côté, les pays du Centre et de l’Est de l’Europe ont bloqué
la possible utilisation du nucléaire dans un autre mécanisme du traité, la
"Mise en Œuvre Conjointe" (MOC, JI en anglais). Les Ministres de
l’Environnement de ces pays - dont plusieurs anciens dissidents des régimes
d’avant 1990 - ne tenaient pas à ce que puisse être subventionné le
prolongement de vie des casseroles nucléaires de leur région.

Divine surprise. Le nucléaire est non seulement exclu des mécanismes du
traité, mais il est le seul dans ce cas ! Il s’agit d’un point heureux
d’une négociation qui a compté de nombreux épisodes moins favorables pour
les éaologistes. Ce débat sur le MDP a aussi permis un échange intéressant
au sein du Réseau Action Climats (CAN) sur les raisons de refuser le
nucléaire au Sud.

Tout d’abord, certains arguments sont liés à la forme du Protocole de
Kyoto. Si l’on avait donné un "crédit carbone" à la Chine pour sa
construction nucléaire, ou pour le prolongement de vie d’une centrale
nucléaire en Bulgarie, ce serait autant d’émissions retranchées des
réductions prévues au Nord par le traité. Il s’agissait donc d’une
échappatoire menaçant son intégrité environnementale. Autre raison, le fait
qu’il est très difficile d’attribuer à un projet une quantité donnée
d’émissions évitées. Ceci vient de deux concepts très importants pour
l’aide au développement, ce que l’on appelle l’"additionnalité", et la
"référence". Par exemple, si un prêt des Européens permet de rafistoler la
centrale bulgare de Kosloduy, ce prêt peut-il être crédité de tout le
carbone économisé, puisqu’il s’ajoute à l’investissement ? Peut-on
anticiper le crédit pour ce gain hypothétique avant la fin de vie du
réacteur, alors que les durées de fonctionnement sont rien moins
qu’aléatoires ? Que se serait-il passé dans une situation de référence sans
le prêt ? Le nucléaire symbolisait donc les doutes sur les mécanismes de
projet, par ailleurs déjà bien compliqués à calculer [7].

D’autres raisons sont plus intrinsèques au nucléaire, comme les doutes sur
le développement induit par le nucléaire au Sud et les mécanismes
d’éviction. Enfin, les raisons classiques comprennent l’exigence non
respectée de démocratie, le danger de prolifération, et celui de la sûreté
et des déchets.

Une mauvaise affaire pour la France et pour le Sud

Il est souvent trois à sept fois moins cher de réaliser des économies
d’énergie que de construire du nucléaire. Depuis les crises du pétrole des
années 70, les pays développés ont d’ailleurs économisé chaque année
plusieurs fois la production mondiale du nucléaire. Même pour des actions
plus coûteuses, comme le développement de technologies nouvelles (pile à
combustible, politiques de transport combiné ?), le choix nucléaire signifie
que nos industries ne pourront pas prendre position sur les marchés du
futur et apprendre en abaissant leurs coûts. Un scénario de "flexibilité
extérieure", c’est-à-dire le fait de se payer des réductions d’émissions en
finançant des projets extérieurs et non en réduisant les émissions de la
France, défendu par nos libéraux, est en réalité doublement perdant : notre
pays retarde les gains possibles en efficacité énergétique et se prive des
parts de marché sur les technologies du futur.

Au Sud par contre, les réacteurs construits jusqu’à présent constituent un
exemple type d’éléphants blancs coûteux et inutiles. Des soupçons de
corruption ont été jetés sur ces opérations, au point de faire renoncer à
démarrer les réacteurs par crainte pour leur sûreté (Argentine,
Philippines ?). Ces installations expliquent une part de la dette du Sud,
notamment envers les Etats-Unis.

Il est actuellement exclu que le secteur privé prenne en charge la
construction de réacteurs au Sud. L’hypothèse d’une relance du nucléaire
via des accords bilatéraux entre gouvernements est la seule crédible.
L’expérience montre que ceci amène d’importants gaspillages de ressources
et, de façon presque inéluctable, la corruption dans les pays receveurs. Le
surcoût de tels marchés a dans le passé parfois dépassé les 100 % (frégates
de l’affaire ELF).

Des transferts de compétence industrielle discutables.

Contrairement à ce que son image "haute technologie" peut laisser penser,
le nucléaire ne structure pas une évolution favorable des pays receveurs.
Tout d’abord, le nucléaire est une technologie mature. Cela signifie que
les coûts ne peuvent plus baisser, même pour des réacteurs de type nouveau,
qui seront de plus en plus contraints par des exigences supplémentaires de
sûreté. C’est le cas par exemple pour les propositions sud-africaines de
réacteurs à haute température, qui conservent la plupart des défauts du
nucléaire de type français avec en plus les incertitudes d’une filière
nouvelle.

De plus, le nucléaire a le privilège douteux d’être dual, c’est-à-dire que
les ingénieurs peuvent être affectés à la construction de la bombe. Au-delà
de l’argument de la prolifération, ceci est désastreux pour le
développement d’une société technologique avancée. Les scientifiques
nucléaires sont en effet intégrés dans le complexe militaro-industriel.
Même s’ils ne produisent pas de bombe, leur productivité en matière
d’innovation ou de diffusion dans d’autres industries sera inférieure à
tous les autres secteurs de recherche ou de développement technologique.
Ces ressources humaines sont alors "gelées" pour le développement du pays.

Il faut aussi remarquer que les ventes du nucléaire plafonnent au niveau
mondial, même dans les scénarios les plus optimistes des responsables de
cette industrie [8]. En cas de relance du nucléaire au Sud, on parle de
quelques réacteurs, de dizaines pour les scénarios les plus importants [9].
Pour un pays en développement, cela signifie que même en cas de "succès",
le nucléaire n’amènera le développement d’aucune branche nouvelle pouvant
exporter des technologies, même en bradant du matériel dangereux et
proliférant.

L’éviction des politiques de développement soutenable et des pays les plus pauvres.

La taille des projets nucléaires aurait pour résultat de supprimer en face
l’intérêt des projets plus dispersés comme ceux des énergies renouvelables
et surtout des économies d’énergie. Les pays qui nécessitent le plus d’aide
ne sont pas par définition fréquentés par les vendeurs de nucléaire. Ainsi,
les pays sahéliens ne se font pas d’illusion. Le nucléaire n’est pas pour
eux. Le seul "créneau" pour le nucléaire au Sahel ou au Maghreb dans les
prochaines décennies serait largement suspect de prolifération. Quelle
personne de bonne foi accepterait l’idée par exemple, de la construction
d’un réacteur au Soudan ou en Algérie "pour le développement soutenable" ?

Pourtant, les pays en développement ont autant que les pays du Nord intérêt
à limiter leurs croissances énergétiques. Par exemple, une norme sur le
logement dans un pays en forte croissance comme la Chine, ou encore une
contrainte sur la performance des réfrigérateurs en pays chaud, sont
beaucoup plus efficaces dans des pays en forte croissance, puisque le stock
n’est pas encore constitué.

À l’inverse, la construction d’infrastructures comme des centrales
électriques oblige ces pays à anticiper des dépenses alors que les délais
de réalisation sont importants. Douze à quinze ans pour réaliser une
centrale nucléaire, cela représente une contrainte financière choquante si
l’on considère les autres branches où investir, d’autant qu’existent des
alternatives meilleur marché et rapidement en service comme les turbines à
gaz ou les éoliennes.

Dans la plupart des pays du Sud, les réseaux ne sont pas adaptés à la
production centralisée. La construction d’une infrastructure de transport
revient souvent plus cher que les centrales à construire. Une conception
décentralisée et économe en énergie est donc nettement plus adaptée à des
pays peu denses en population et encore peu équipés.

Déjà, dans les pays développés, la construction de centrales de grande
taille (souvent plus de 1000 MW) correspond à des surcoûts importants du
point de vue du système électrique. Ce surcoût "de taille" représente un
montant significatif, même dans un réseau important comme celui de la
France. Souvent caché dans les estimations de coûts, ce facteur de taille
s’ajoute aux contraintes du transport d’électricité. Au total, cela peut
correspondre à un doublement des coûts d’investissements par rapport à une
situation plus décentralisée de production par des petites unités.

Ces facteurs de la taille des équipements et du réseau de transport du
courant s’ajoutent au gouffre qu’il y a déjà entre l’investissement
nucléaire (1800€/kW revendiqués en France, 3000 €/kW ailleurs) et celui des
turbines à gaz (230 €/kW).

Absence de contrôle démocratique, prolifération, gestion des déchets

Arguments "classiques" contre le nucléaire au Nord, ils sont encore bien
plus justifiés au Sud.

Contrôle démocratique

Concrètement, si des centrales nucléaires étaient construites au nom de
l’Environnement au Sud, elles le seraient contre l’avis des populations
locales, dans des contextes non démocratiques. C’était déjà au nom du
progrès que l’on a vendu des réacteurs à l’Afrique du Sud de l’Apartheid,
au Brésil des généraux, à l’Irak de Saddam Hussein, au Pakistan instable, à
la Chine totalitaire. Lorsque des responsables de l’association EPE [10],
qui regroupe des industries lourdes françaises, insistent sur "le choix qui
revient à ces pays", ou encore lorsque le chancelier britannique qualifie
de "colonialistes" les ONG qui défendent une limitation des technologies
éligibles dans le traité de Kyoto, ce n’est pas vraiment la participation
démocratique qui est invoquée. Le nucléaire est et sera une affaire
d’Etats, pas de sociétés civiles.
Lorsque la démocratie se développe, et lorsque la transparence augmente, le
nucléaire recule. Ce fut le cas avec l’abandon d’un réacteur jugé dangereux
par le gouvernement des Philippines qui a succédé à la dictature de Marcos.
Plus récemment, la Turquie a renoncé à un programme nucléaire jugé
dangereux et coûteux : ceci est clairement lié à un dégel démocratique et à
une baisse de la raison d’Etat, alliées à de nouvelles mesures sismiques
inquiétantes.
Il existe actuellement une tentation de détourner le "développement
soutenable" au profit des dictatures du Sud, au nom de la souveraineté des
Etats. C’est une position souvent défendue par la Chine et d’autres pays en
développement, qui insistent que le développement durable "est du ressort
exclusif de la souveraineté des Etats". Ils oublient que le traité de Rio
prévoit explicitement l’association des populations locales aux décisions.
Même si ces concepts ressortent en lambeaux de Johannesburg, il reste que
le droit à un environnement sain est une valeur universelle comme la
démocratie ou les droits de l’homme.

Prolifération nucléaire.

Si Saddam Hussein revendiquait des crédits carbone pour la reconstruction
de son réacteur Osirak, que dirait la France ? Le traité de non-
prolifération avait insisté sur le développement du nucléaire "civil" en
considérant une séparation complète entre les technologies. L’histoire a
montré que cette séparation est un leurre. Traditionnellement, notre pays
fait confiance aux "Nations" [11] et considère que leur souveraineté passe
par la possibilité de développer la bombe. Cela a été l’argument utilisé
pour justifier des exportations "sensibles" vers Israël, puis l’Irak, le
Pakistan ou l’Afrique du Sud de l’Apartheid.
Peut-être est-il temps de changer de philosophie avant que la bombe ne se
répande encore dans des pays qui ont sans doute d’autres priorités sociales
ou de développement. A qui fera-t-on croire que l’accaparement des
ressources pour le nucléaire et l’armement relève de choix démocratiques ?

Déchets nucléaires et sûreté.

Ce dernier point n’est pas moins lancinant au Sud qu’au Nord. La seule
différence favorable au nucléaire au Sud, c’est que moins de règles et de
contraintes existent, ce qui diminue, au moins sur le papier, les coûts
immédiats du développement de cette énergie. Pas très glorieux comme
argument.
Assurer les contraintes de sûreté est difficile pour le Japon, l’Europe ou
les Etats-Unis. Il est illusoire de penser que des pays en développement
sauront mieux faire...
La fin du cycle nucléaire dans les anciennes républiques soviétiques et
dans les pays de l’Est européen devrait également nous éclairer : Bulgarie,
Lituanie, Biélorussie, Kazakhstan, Ukraine ?. Ces lieux n’évoquent pas
vraiment un nucléaire propre et sûr. Il s’agit pourtant de pays développés,
aux populations éduquées, dotés d’infrastructures n’ayant rien à voir avec
le monde en développement. Est-ce cet avenir que nous réservons au Sud ?


Cet article emprunte notamment à 12 raisons de refuser le nucléaire dans le MDP, Antoine Bonduelle (www.rac-F.org)


[1Par exemple, sondage de L’Evénement du Jeudi, septembre 1999. La
majorité de nos concitoyens souhaite la sortie du nucléaire, dont notamment
les deux tiers des électeurs de gauche y compris ceux du PCF.

[2"Quelle sortie du nucléaire ?", Antoine Bonduelle, Mouvements n°8, mars
2000.

[3Cette déclaration coïncide dans les sondages avec une remontée de Noël
Mamère. Le vote pour ce dernier et pour O. Besancenot aurait bénéficié
alors d’un nombre de voix significatif, et peut-être même d’un transfert
suffisant pour expliquer la catastrophe pour la gauche au premier tour.

[4Le Ministre de l’Industrie devenu consultant puis à nouveau Ministre
des Finances avait pour client les trois industriels français du nucléaire
(EDF, COGEMA, Framatome). Il mélangeait son activité au PS avec ces
contrats, pour tenter de sauver le réacteur franco-allemand EPR. Les vies
cachées de DSK, chapitre 6, "Ministre privé", Vincent Giret et Véronique Le
Billon, Mars 2000, Le Seuil.

[5Positions de négociation du Réseau Mondial des Climats (CAN) pour la
conférence des parties de La Haye.

[6Notamment, "Climate change and nuclear power", WWF, avril 2000,
http://www.panda.org/climate ; "Nuclear Power, too expensive to solve
global warming", National Environmental Trust 1999,
http://www.environet.org ; "L’énergie nucléaire n’est pas la réponse à
l’effet de serre", Greenpeace 2000 ; "L’énergie nucléaire n’est pas la
solution aux changements climatiques de la planète", Arjun Makhijani, IEER
N°5, 1998, http://www.ieer.org

[7"Flexibility in Climate Policy", Earthscan 2001, Stuart Parkinson, Tim
Jackson, Katie Begg. Ce livre montre que l’incertitude irréductible sur les
émissions évitées par des projets même réussis et mesurés ex-post dépasse
50% à 100%.

[8Pour 58 réacteurs construits en France, il a été exporté au total 7
réacteurs (Belgique, Afrique du Sud de l’Apartheid, Chine).

[9Ceci permet de faire remarquer également que si le nucléaire risque de
ruiner le principe du MDP à cause du caractère massif des projets, les
gains d’émissions potentiels qu’il apporterait ne sont pas à l’échelle du
problème mondial de l’effet de serre.

[10Entreprises Pour l’Environnement (sic !)

[11Par exemple, "Le Complexe nucléaire", Bertrand Goldschmidt, CEA 1981.